Faire collectif : 5 bonnes pratiques de collaboration

23 novembre 2022 par Elisabeth Fainstein

Être EIG, c’est faire partie d’un collectif. S’associer pour entreprendre implique d’apprendre à se connaître et de s’aligner sur une vision commune de la collaboration. Quelles bonnes pratiques de bienveillance mettre en œuvre au sein d’un groupe ?

Photographie par Andre Mouton sur Unsplash

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S’adresser aux autres comme on voudrait qu’on s’adresse à nous

Lorsque vous souhaitez exprimer un point de vue ou signaler un problème, n’oubliez pas que vous vous adressez à des êtres humains sensibles, qui ont fait au mieux dans les conditions données.

Que faire ?

Réfléchissez à la formulation de votre objection et à l’effet qu’elle pourrait produire sur la personne en face avant d’appuyer sur Envoyer. Pour vous aider, vous pouvez imaginer que votre message est le 150e message alarmant de la journée que votre destinataire reçoit ; n’hésitez pas à expliciter verbalement vos bonnes intentions.

Photographie par Chris Ainsworth sur Unsplash

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Dire « je ne sais pas » et savoir l’entendre

Nous avons toutes et tous des parcours, des connaissances et des compétences différents. Formuler qu’on ne sait pas quelque chose est le premier pas vers une multitude de solutions possibles.

Que faire ?

Avant de vous lancer dans une explication, demandez à l’autre quel est son degré de connaissance du sujet, et accueillez sa réponse sans jugement. Ce principe fonctionne dans les deux sens : si la personne ne connaît pas le sujet, elle sera plus à l’aise parce qu’elle a eu l’espace pour vous le signaler ; a contrario, si la personne connaît le sujet, elle appréciera que vous n’ayez pas présupposé qu’elle était ignorante dans le domaine.

Photographie par Andrew George sur Unsplash

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Éviter les postures intempestives de dépositaire du savoir

Ces postures sont des précisions ou des corrections subtiles que quelqu’un apporte lors d’une conversation, alors même que celles-ci ne sont pas décisives pour l’échange en cours. Elles inhibent la conversation.

Que faire ?

Couper la personne qui parle dans son raisonnement pour la corriger conduit à polariser l’échange entre celles et ceux qui savent et ne savent pas. Par exemple, si quelqu’un présente son travail en expliquant avoir utilisé le framework React, il n’est pas nécessaire de la corriger en disant que React est, en fait, une librairie – ni de corriger la correction en précisant qu’on dit bibliothèque en français.

Photographie par anja sur Unsplash

Photographie par anja sur Unsplash

Éviter la « conduite depuis le siège arrière »

Si vous conduisez, avez-vous déjà entendu une personne assise à l’arrière vous conseiller de freiner moins brusquement, de mettre votre clignotant ou de faire attention aux canards qui pourraient traverser la route ? Si oui, vous avez déjà vécu une situation de « conduite depuis le siège arrière » (backseat driving en anglais). Et ce type de situation peut aussi exister ailleurs qu’en voiture.

Essayer d’aider quelqu’un est un excellent réflexe de collaboration. Cependant, apporter son aide de manière trop précipitée, en suggérant des solutions à la volée peut conduire à des fausses pistes, sans compter que des interventions « de bout de couloir » peuvent être désagréables pour celles et ceux qui demandent de l’aide.

Que faire ?

Si quelqu’un fait part à la communauté d’un problème qu’il ou elle rencontre, votre aide est naturellement la bienvenue. Mais essayez autant que possible de prendre le temps nécessaire pour réellement comprendre le problème avant de vous prononcer. N’hésitez pas à discuter avec la personne et à lui poser des questions pour comprendre quelles pistes celle-ci a déjà explorées.

Photographie par Randalyn Hill sur Unsplash

Photographie par Randalyn Hill sur Unsplash

Développer une culture du retour

Les retours sont un exercice difficile aussi bien quand il s’agit d’en faire que d’en recevoir. Ils sont pourtant indispensables à l’amélioration continue de nos pratiques et de nos productions.

Que faire ?

Lorsqu’on reçoit un retour, on peut garder en tête que notre travail ne définit pas ce que nous sommes, et se concentrer sur le fait d’écouter ce qui nous est dit. Pour y répondre, on peut s’efforcer de rebondir par un « oui et » plutôt qu’un « non mais ». Il est important de se soucier de la sensibilité d’autrui et de l’équilibrer. Par exemple, pour faire un retour, on pourra suivre la séquence suivante : le positif, ce qui fonctionne moins bien, des suggestions d’amélioration, et enfin des questions éventuelles.

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